Le Couvent des Minimes
A la place du pâté de maisons sur la droite de la rue Delorme, se trouvait le couvent des Minimes, dont la fondation date de 1621. Elle fut l’œuvre du père André du Buisson, prédicateur de l’Ordre des Minimes et de Saint François de Paule, appelé à Moulins par Henri de Bourbon.
L’église des Minimes donnait sur place dite des Minimes (actuelle place Cortet), la rue de la Batterie (rue des Minimes) et la rue des Moulins (rue Monin).
A travers l’enclos des Minimes seront percées au XIX e siècle, les rues Paul Bert et Gambetta.
En 1791, la Société des Amis de la Constitution se réunit aux Minimes. Les tribunaux y furent ensuite installés quelque temps avant d’être transportés au Couvent de la Visitation.
Les Minimes furent ensuite transformés en asile de vieillards. En 1799, les Minimes devinrent une filature puis abritèrent ensuite la pension chevalier, puis l’Ecole normale des garçons.
Quelques exemples de mobilier du couvent aujourd’hui disparu :
- Une châsse contenant des reliques Sainte Euphémie
- Un tableau représentant le martyre de la sainte
- Une chaire sculptée par Philibert Vigier (sculpteur moulinois auteur de la Reconnaissance d’Achille ornant le tapis vert de Versailles). Cette chaire était ornée des statues des quatre évangélistes et surmontée d’un St Michel terrassant le diable.
Pendant la Révolution, la châsse fut convertie en numéraire, les reliques dispersées et les cloches des carillons fondus.
L’Eglise des Minimes, placée sous le vocable de Sainte Euphémie possédait également le carillon « le plus juste et le plus harmonieux de Moulins ».