L'église Saint Martin

L’église Saint Martin, est classée aux Monuments Historiques depuis le 4 septembre 1913.

Sa construction, en grès de Coulandon, semble avoir commencé à la fin de la dernière période romane bourbonnaise au XIe (une bulle de 1152 mentionne l’église comme dépendant du prieuré de Souvigny). Selon Nicolas de Nicolay, en 1569, la cure de ‘Collandon’ dépend de la paroisse de Saint-Menoux.

Description : L’église, du XIIe siècle, comprend une nef de quatre travées, couverte par une voûte en berceau avec arcs doubleaux, un choeur de deux petites travées, avec bas-côtés, fermée par des berceaux en plein cintre, et deux absidioles en cul de four, qui ont été remplacées par une abside plus importante fin XIXe par l'architecte René Moreau. Le transept était surmonté d'une tour-clocher, vraisemblablement coiffée d'une flèche en pierre, située au niveau de la croisée du transept. Pendant la révolution, l’église a été vendue comme bien public, ‘ dans les temps de la vente des églises’, au père du Dr Delan, qui l’a revendue en 1810 aux habitants de Coulandon. En 1826, puis en 1838, des travaux d’entretien à l’intérieur, sont effectués. En 1871, des travaux permettent de restaurer la tour clocher carrée, à partir de quelques assises de soubassement, ainsi que l’abside et les parements notamment. En 1872, M. de Las Cases, Comte d’Empire, récupère le maître-autel qui appartenait à sa famille, et en offre un nouveau à l’église. Les fenêtres de la nef sont ornées de deux vitraux datés du XIIIe, (les plus anciens duBourbonnais) représentant un évêque mitré, tenant une crosse et bénissant, il s’agit peut-être de Saint-Martin.

À l’intérieur, on peut voir des chapiteaux polychromes en haut des piliers ainsi que des traces de fresques peintes polychromes, et un Saint Martin en bois doré. Il y avait aussi une Vierge en majesté qui est conservée à Moulins.

Le porche : construit à la fin du XVe, un mur bahut enceint complètement le porche, en ne laissant qu’une entrée en face de la porte ouest. Ce porche couvert, soutenu par des piliers de pierre, est appelé caquetouère ou caquetoire et permet de bavarder à l’abri.

Le coq : Décroché plusieurs fois par la tempête, en 1715, 1763 et 1923, le coq-girouette faîtier, comporte des inscriptions qui permettent de dater certains évènements, de 1608 à nos jours. Trop abîmé, il a été remplacé en 2014, par un nouveau coq en cuivre, réalisé par un artisan de Coulandon.

En 2015, des travaux de réfection de la toiture sont effectués par une entreprise de Coulandon. Pour respecter l’existant, le clocher, le porche, l’abside du choeur et la sacristie sont couverts en tuile plate. Le vaisseau principal, celui de la nef et ses bas-côtés, sont couverts en tuile canal.